Last Hero Inuyashiki
Last Hero Inuyashiki (ou simplement Inuyashiki au Japon) est un seinen crée par Hiroya Oku. Ce mangaka n’en est pas à son coup d’essai. Mondialement connu pour avoir créé le manga Gantz (série finie en 37 tomes et disponible chez Tonkam), c’est également un mangaka vétéran de la maison d’édition : Shueisha pour laquelle il travaillait depuis 1991. Gantz étant fini, il décida de changer de maison d’édition et c’est ainsi que Inuyashiki fût prépublié dans le magazine Evening de la Kodansha. Commencé en 2014, le manga en est à son huitième tome, Ki-Oon qui s’occupe de la publication du manga en France à quasiment rattrapé son retard sur le Japon avec la sortie du septième tome dans trois jours. L’année 2017 sera également une année importante pour Last Hero Inuyashiki avec la sortie de l’anime en octobre. Il sera produit par le studio MAPPA (Kids on the Slope, Ushio & Tora, Yuri on Ice…).
Ichiro Inuyashiki est un banal employé de bureau de 58 ans paraissant beaucoup plus vieux qu’il n’en a l’air. Malgré le fait qu’il vive avec sa femme et ses deux enfants, le contact passe mal. Ichiro fait pourtant tout son possible pour arranger les choses, mais chaque action qu’il entreprend se solde par un échec et sa famille se veut de plus en plus distante envers lui. Il ne peut donc compter sur personne, il n’y a que son chien Hanako pour le réconforter. Le jour où il apprend qu’il est atteint d’un cancer et qu’il ne lui reste plus que trois mois à vivre, Ichiro décide de ne rien dire à sa famille. Le soir même, il va vivre un évènement qui va chambouler sa vie à tout jamais, une forme de vie extraterrestre s’écrase dans le parc où il se trouvait. Il découvrira rapidement que son corps entier a été reconstruit et qu’il est entièrement devenu un cyborg. Ainsi, il décidera de venir en aide aux personnes agressées et aux personnes malades.
J’étais passé totalement à côté de la sortie française du manga et il aura fallu attendre jusqu’à octobre dernier (soit un an après la sortie du premier tome) pour que je me lance dans cet incroyable manga. J’ai tout d’abord dévoré le premier tome que j’avais trouvé en occasion et je me suis empressé d’acheter la suite en neuf dans les jours qui ont suivi. L’un des seuls reproches que je ferai à la série, c’est qu’elle se lit très vite, bien plus vite que d’autres série. L’action du manga est forte et vraiment prenante, Inuyashiki est un super-héros qui apprend petit à petit à maitriser ses pouvoirs afin de faire le bien. Mention spéciale à l’arc avec les Yakuzas qui se trouve être absolument génial dans le déroulement.
Au niveau du scénario, je dois dire que ça me fait penser à une sorte de variante, voire réécriture de Death Note, ou du moins, je pense que l’auteur s’en est inspiré. L’antagoniste étant clairement un sosie de Light Yagami (surtout physiquement, néanmoins mentalement il s’en rapproche beaucoup malgré quelques divergences), Ichiro Inuyashiki ne tient pas vraiment de L en dehors du fait qu’il veut que justice soit faite, je dirais même qu’il est assez unique dans le milieu. Un vieillard comme personnage principal d’un manga plutôt tourné vers l’action, personnellement je n’en ai jamais vu. Ok, il est devenu un cyborg et il est capable de chose qu’un vieillard ne serait pas capable de faire normalement mais ça ne l’empêche pas d’avoir des émotions, d’ailleurs c’est l’une des forces du manga. Les émotions sont facilement mises en avant avec la confrontation entre le protagoniste qui cherche à prouver qu’il est encore humain et l’antagoniste qui pense être totalement devenu un cyborg sans émotion. J’espère voir à un moment ou un autre, le retour des extraterrestres qui sont à la base de tout le bordel occasionné dans le manga.
Résultat des courses, Last Hero Inuyashiki reste ma meilleure découverte manga de l’année 2016 et j’espère que l’année 2017 sera tout aussi bonne pour lui, que ce soit avec la sortie de l’anime (j’espère qu’il ne sera pas entièrement en CGI tout de même...) ou dans la suite du manga.
