Rikudo
Rikudo est un seinen dramatico-sportif sur la boxe de Toshimitsu Matsubara. Premier manga de l’auteur, il est prépublié depuis avril 2014 dans le Weekly Young Jump au Japon aux cotés de Tokyo Ghoul, Kingdom et le tout aussi récent Golden Kamui (pour ne citer qu’elles). En France, c’est Kazé qui s’occupe de l’édition du manga, le premier tome est désormais disponible depuis le 8 février.
Pour le moment, toujours pas d’adaptation animée à l’horizon et je dois dire qu’avec ce qui est montré dans le premier tome, si adaptation animée du manga il y a, ce sera difficile de ne pas censurer. La violence étant très présente, ce sera compliqué d’adapter le manga sans le dénaturer.
Criblé de dettes auprès des yakuzas, le père du jeune Riku Azami décida de se pendre. Riku découvrit le corps de son père en rentrant de l’école et décida de s’en servir comme sac de frappe afin de se venger des coups que son père lui infligeait. Interrompu par les yakuzas venant récupérer leur dû, il verra en Kyosuke Tokorozawa, ancien boxeur reconverti en yakuza, un modèle. Jusqu’à présent la vie de Riku n’avait jamais été heureuse et il fera sans aucun doute l’un des plus grosses erreurs de sa vie en décidant d’aller vivre avec sa mère…
Je pourrais faire un résumé bien plus long sur l’histoire de base du manga mais j’ai bien peur de gâcher le plaisir des gens en en disant plus si ce n’est qu’il va sérieusement se mettre à la boxe.
Le manga devait en être à son deuxième ou troisième chapitre quand j’ai appris son existence, par manque de temps, je ne m’y étais pas lancé. Je me rends compte que j’aurais peut-être dû le commencer à ce moment-là, quand le premier tome n’était pas encore sorti au Japon (le manga étant actuellement au chapitre 130 environ). Voir le jeune Riku frapper sans sourciller son père pendu, quelques pages après avoir débuter la lecture du manga laisse une très forte impression. On est en droit de se demander sur le coup si le gamin est un futur psychopathe en puissance ou non avec les autres évènements dramatiques qu’il va subir ensuite. Rikudo se rapproche beaucoup du manga Rainbow de par la violence des actes perpétués dans ce premier tome et la boxe. La grande différence entre Riku et Mario, c’est que Riku n’a pas grand monde qui l’entoure (pour le moment du moins) en dehors de son coach, son modèle et son amie d’enfance tandis que le personnage de Mario dans Rainbow a un groupe d’ami qui s’entraide toujours dans les moments les plus difficiles. Tous deux se retrouvent propulsé dans le monde de la boxe pour ressembler à leur modèle et oublier le passé difficile qu’ils ont pu vivre. Au vu de la proximité des deux manga, j’aurai tendance à penser que Rainbow est une série qui a marqué Toshimitsu Matsubara
J’ai passé un excellent moment à lire le premier tome de Rikudo, le scénario s’enchaine vite et bien ne nous laissant pas le temps de souffler, les dessins sont franchement bons et assez dynamiques, ce qui est plutôt surprenant venant d’un mangaka débutant (je ne connais pas l’âge de l’auteur mais je pense qu’il doit avoir un bon passé d’assistant pour en être à ce niveau-là). Les personnages ne sont pas encore développés en dehors de Riku et légèrement Kyosuke, le modèle mais bon, c’est le premier tome, on ne peut pas trop en demander. Ouais, je pense que le seul léger regret que j’ai pour le moment, c’est que Rikudo soit assez proche de Rainbow, cela ne nuit en rien à la qualité de l’œuvre qui reste vraiment très bonne mais j’espère que l’auteur arrivera à se distinguer un peu plus par la suite tout de même.
Pour moi, Rikudo c’était la première grosse sortie manga de 2017, je l’attendais impatiemment et je dois avouer que j’avais mis la barre assez haute dans mes attentes. Au final, ce premier tome m’aura pleinement satisfait et je sais très bien que je n’arriverai pas à tenir jusqu’à la sortie du tome 2 en France pour lire la suite… J’espère que les ventes du manga en France seront bonnes car c’est un titre qui le mérite mais je pense sincèrement que Kazé a misé sur le bon boxeur pour le titre de champion de l’année.
